Logement étudiant. Combien ça coûte en Bretagne ?

Pour briller en société, faire le malin à l’apéro bref, pour frimer auprès des copains, voici LA question absolument essentielle du soir. Et avant d’être définitivement en grandes vacances, les nouveaux bacheliers se mettent en quête d’un logement étudiant. Mais combien ça coûte dans les grandes villes bretonnes ?

Bien sûr, la Bretagne compte de nombreuses villes moyennes accueillant des étudiants (Guingamp, Lannion, Morlaix, Quimper, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Vannes). Mais comparé à Brest, Lorient et Rennes, la pression y est bien moindre lorsqu’il s’agit de trouver un logement pour des (futurs) bacheliers qui se lancent dans des études supérieures.

Si Rennes est la ville la plus étudiante de la région avec 68 000 jeunes, c’est aussi celle où trouver un toit revient le plus cher. Selon une étude réalisée auprès de 1 000 étudiants par un spécialiste des annonces immobilières, il faut compter en moyenne 399 € pour un studio. En revanche, pour un appartement, les prix s’envolent : 445 € pour un T1 et 540 € pour un T2.

Colocation, cohabitation : des formules alternatives
Colocation avec d’autres étudiants, cohabitation chez un senior : des formules alternatives à l’habitat individuel ont aussi cours sur le marché du logement étudiant. Ces choix peuvent s’imposer pour des considérations budgétaires. À Rennes, la colocation coûte 380 € en moyenne : 19 € de moins que le coût moyen d’un studio. Soit une économie de 190 € à la fin des dix mois qui constituent, au minimum, l’année universitaire. Sans surprise, la solution la moins chère reste la chambre chez l’habitant, à 338 € le mois.

Pas cher à Brest
À Brest, pas de panique ! À en croire Philippe Ranchere, directeur de l’Agence départementale d’information sur le logement (Adil), le parc de studios et de T1 bis dans la cité du Ponant est suffisant pour accueillir les nouveaux étudiants. Louer un studio, une chambre ou habiter en colocation représente à peu près la même dépense, autour de 325 € par mois. Soit le loyer le moins cher de France parmi les grandes villes étudiantes, à logement équivalent ! Les T1 sont légèrement au-dessus, à 368 € en moyenne, suivis des T2 à 436 €. Du côté des cités universitaires, les loyers s’échelonnent de 165 € pour une chambre économique à 490 € pour un T2. La chambre confort, majoritaire dans le parc brestois, coûte 244 € par mois.

De l’attente à Lorient
Sur le campus de Lorient, ils sont environ 6 000 étudiantes et étudiants à rechercher à chaque rentrée un logement pour la durée de l’année universitaire. Pour un logement privé, comptez en moyenne 374 €. Mais le Crous (Centre régional des oeuvres universitaires scolaires) dispose également d’appartements à prix réduits. « À leur construction, au début des années 1990, les studios étaient déjà plus en vogue que les chambres », explique Christelle Nihouarn, directrice de la communication du Crous de Bretagne, à propos du parc lorientais doté de 182 logements de 20 m² en moyenne, loués entre 240 et 300 € (pour un coût restant de 110 à 150 € mensuels dans le budget des étudiants boursiers). En théorie, l’ensemble des étudiants peut candidater à l’offre proposée par le Crous. En réalité, à Lorient, seulement une demande sur 3,7 en moyenne est satisfaite chaque année : un taux nettement inférieur à celui d’autres bassins d’études, comme Rennes ou Brest.

A Lorient, le Bureau d’information jeunesse (Bij) a lancé le dispositif “1 toit, 2 générations” pour développer la cohabitation intergénérationnelle entre étudiants et seniors isolés. Mais depuis le lancement en 2008, les chiffres restent modestes. De deux binômes il y a dix ans, on est passé à 26 étudiants logés de cette manière en 2017. Le défi qu’entend relever le Bij est de recruter davantage d’hôtes intéressés, notamment via la plateforme d’offres dédiées au logement alimentée par la structure.

Le Télégramme Soir, l'info vous suit partout

Commentaire

mood_bad
  • Aucun commentaire.
  • Ajouter un commentaire