Immobilier: des habitants se mobilisent pour construire leurs logements

C’est un projet unique d’habitat participatif qui est train d’éclore rue Philippe-de-Lassalle à Lyon. Fruit d’une collaboration entre des Croix-Roussiens et un bailleur social, il prévoit la réalisation de 24 logements. Livraison en 2019.

C’est l’histoire d’une poignée d’habitants qui veut rester à la Croix-Rousse. Mais voilà. « Les logements sont de plus en plus chers », avance Séverine. Alors ils décident de réaliser leur futur lieu de vie sur le 4e arrondissement en « achetant ensemble ».

Première étape, la création du “Groupe du 4 mars” en 2009, avec une dizaine de personnes. Un moment, disent-ils, où « nous n’avions ni terrain, ni partenaire ». C’est pourquoi – et c’est la seconde étape –, la rencontre avec le bailleur social Alliade Habitat a été sans doute déterminante. La « folle aventure » pouvait commencer. Nous sommes en 2014.

Une conception avec les habitants

Le bailleur se porte acquéreur d’un terrain que lui cède la Métropole de Lyon. Puis vient le temps du projet d’habitat participatif, le premier du genre à Lyon, baptisé “Le Cairn”, pensé et réalisé « main dans la main » avec les futurs habitants. Dessiné par les architectes de Tectone et de Detry-Levy & Associés, le bâtiment à construire mixe 13 logements conçus pour le groupe et 11 logements sociaux. Et c’est là toute la spécificité de cet ouvrage, saluée ce mercredi par les promoteurs du projet.

Pour que le projet puisse démarrer, le “Groupe du 4 mars”, dont les membres souhaitent concevoir « un modèle non spéculatif », ou en tout cas qui sorte « d’une logique d’inflation immobilière » – ils y tiennent –, s’organise en société coopérative. L’objectif ? Acquérir en VEFA (vente en état futur d’achèvement) le logement qu’ils ont co-construit.

« Produire de l’habitat coopératif et des logements sociaux de type PLAI (prêt locatif aidé d’intégration) dans cet arrondissement qui en a besoin, c’est important », souligne David Kimelfeld, maire du 4e arrondissement qui soutient l’idée. C’était aussi une des conditions du groupe, tout comme la dimension environnementale, la réalisation de parties communes (laverie, studio d’amis, salle de réunion, bureau et jardin partagé).

« L’idée de participer à la conception avec les habitants, est quelque chose d’assez émouvant », explique Patrice Tillet, directeur général d’Alliade Habitat qui tient à souligner cette particularité : « vous avez opté pour la mixité sociale. Vivre avec du logement PLAI, le plus modeste, c’est un très beau choix. On ne vous aurait pas accompagné sans cette dimension-là ».

leprogres.fr

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