La hausse des taux des crédits immobiliers pourrait être plus rapide que prévu

La forte concurrence entre les banques devrait cependant limiter la hausse des taux des crédits dans les prochains mois.

Une remontée brutale des taux des crédits immobiliers est-elle à craindre ? « Le taux moyen des crédits immobiliers sur 20 ans pourrait atteindre2 % en fin d’année. Des dossiers à moins de 1 % [hors assurances], c’est fini ! », affirme Philippe Taboret, directeur général adjoint chez Cafpi, leader du courtage en prêts immobiliers.
Une telle évolution correspondrait à une hausse de 0,5 % en 2018, après une progression du taux moyen des crédits immobiliers de 0,35 % en 2017. Cette déclaration intervient environ un mois après celle du Crédit foncier, qui tablait en janvier sur un taux moyen de 1,65 % fin 2018.

Des niveaux raisonnables
Ceux qui envisagent de souscrire un crédit immobilier pour financer l’acquisition d’un logement doivent-ils s’alarmer ? Pas forcément. D’abord, « les taux vont rester à des niveaux raisonnables encore longtemps », poursuit M. Taboret. Et si les taux augmentent fortement, les prix baisseront en conséquence. »

L’ajustement pourrait être d’autant plus rapide que les primo-accédants, qui sont les moteurs du marché immobilier, sont moins nombreux parmi les candidats à l’achat. Ils ne représentent plus que 48 % de la clientèle de Cafpi, contre 60 % en 2017.

Alors que les premiers signes d’un retournement du marché immobilier apparaissent, les acteurs du marché immobilier vont continuer dans les prochains mois à scruter les évolutions de l’OAT (obligations assimilables du trésor) à 10 ans. En trois mois, la principale référence du marché obligataire en France est passée de 0,6 % à 0,9 %. « Mais tant qu’il reste en dessous de 1 %, il y aura peu de répercussions sur les taux des crédits immobiliers », estime Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux.com.

Un optimisme justifié par le fait qu’il existe d’importantes forces de rappel sur le marché du crédit immobilier. La concurrence reste vive dans ce secteur car ces prêts restent le principal produit d’appel des banques pour gagner des parts de marché. L’arrivée de nouveaux concurrents agressifs, comme La Banque postale, devrait ainsi limiter la hausse des taux des crédits dans les prochains mois.

lemonde.fr

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