Crédit bancaire: Les taux débiteurs sous les 5%

Pour les banques, le mouvement des taux d’intérêt est la preuve qu’elles jouent leur rôle (même s’il y a des efforts à fournir par ailleurs) dans la relance du crédit. Les taux moyens débiteurs se sont établis à 4,89% au premier trimestre 2019. Ils ont baissé de 17 points de base par rapport au trois derniers mois de 2018 et de 73 points de base sur un an.

C’est la première fois que les taux débiteurs descendent sous la barre de 5%. Les conditions appliquées aux entreprises ont franchi ce seuil depuis le quatrième trimestre 2018 et ont poursuivi leur baisse sur les premiers mois de 2019.

Le coût de l’argent est ressorti à 4,68% (4,90% entre octobre et décembre 2018) pour ces contreparties avec des différences selon la taille de l’entreprise. En moyenne, les TPME ont emprunté à 5,57% (-33 points de base sur trois mois) alors que les conditions se sont détendues de 15 points de base pour les grandes entreprises à 4,42%.

Cependant, les entreprises restent insensibles à la baisse du loyer de l’argent en l’absence d’une véritable amélioration de la conjoncture et faute de commandes suffisantes. Malgré des taux d’intérêt historiquement bas, en particulier pour le financement de l’investissement, l’encours des prêts à l’équipement a reculé de 0,6% au premier trimestre comparé au trimestre précédent et de 1,7% sur un an (L’Economiste n°5508 du 03 mai 2019).

De la nouvelle rencontre entre la Banque centrale, la CGEM et le GPBM l’on attend la mise en place de plusieurs mesures pour aiguiser l’appétit des entreprises. Il faudra des actions audacieuses sur un certain nombre de dossiers (délais de paiement, justice commerciale…) pour restaurer quelque peu la confiance des chefs d’entreprise.

Du côté des particuliers, les taux débiteurs ont reculé de 8 points de base au premier trimestre à 5,60%. Les taux assortis aux prêts à la consommation ont quasiment stagné (-0,04 point). Pour le crédit immobilier (habitat et promotion immobilière), la tarification moyenne a baissé de 0,26 point à 5,16%. Les économies sur le coût d’emprunt ont été absorbées par l’inflation des prix des biens immobiliers, en particulier ceux des appartements, ces deux dernières années.

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