À la veille de la tenue du Conseil national de l’habitat, Les partenaires publics et privés examinent les moyens de redynamiser le secteur

Engager le débat et les concertations entre le ministère de l’Habitat et ses différents partenaires publics et privés en vue d’examiner les moyens de redynamiser le secteur de l’habitat et identifier les idées novatrices pour le développement de mécanismes à même de réussir les défis majeurs du secteur de l’habitat. Tel est l’objectif des ateliers thématiques de réflexion lancés hier à Rabat et dont les travaux se poursuivront jusqu’au 10 mai. Cette réflexion intervient en prévision de la tenue de la deuxième session du Conseil national de l’habitat.

Bien que le Maroc ait consenti des efforts considérables pour dynamiser le secteur de l’Habitat et enclencher une dynamique importante confirmée par des indicateurs macro-économiques, une dynamique qui a été accompagnée par des réformes majeures concernant les volets institutionnels et une refonte de l’arsenal juridique, certains objectifs n’ont été atteints que partiellement, ce qui nécessite l’engagement d’une réflexion partagée et consensuelle. C’est justement l’objet des ateliers de réflexion organisés hier à Rabat.

Tenue du 2 au 10 mai sous le thème «la Redynamisation du secteur de l’Habitat», cette rencontre est une occasion pour se concerter avec les acteurs concernés par la redynamisation du secteur de l’Habitat, partager le diagnostic du secteur et débattre des contraintes et défis actuels et futurs qui pèsent sur lui, dans l’optique de définir des orientations ou des résolutions majeures et de formuler des recommandations opérationnelles à mettre en œuvre pour honorer les engagements pris dans le cadre du programme gouvernemental et de satisfaire les aspirations des opérateurs du secteur ainsi que les attentes des citoyens.

Pour le ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’habitat et de la politique de la ville, Abdelwaed Fassi Fihri, la tenue de cette rencontre revêt une importance particulière dans la mesure où elle permettra de mener de larges concertations autour des programmes et des offres de logement à améliorer en vue de discuter ces recommandations lors de la deuxième session du Conseil national de l’habitat qui se tiendra prochainement.

En effet, les programmes en cours étant presque arrivés à terme, alors que la demande en logement persiste, de nouveaux efforts sont à déployer pour garantir un marché efficient et répondre à des besoins encore latents. Cela requiert, selon le ministre de l’Habitat, la mise en place d’une vision basée sur des actions innovantes et efficaces focalisées essentiellement sur la réponse à la question de l’abordabilité des logements et la recherche d’une meilleure rentabilité sociale, la résorption et la prévention de l’habitat insalubre, la stimulation du secteur locatif, la prise en compte des aspects qualitatifs et de durabilité et l’intégration des notions de mixité sociale ainsi que le respect de l’équité spatiale, y compris entre l’urbain et le rural.

Cette nouvelle vision, comme l’indique Fatna Lkhiel, secrétaire d’État chargée de l’Habitat, est appelée à s’inscrire dans une politique volontariste, participative et partenariale entre le secteur public et privé, fondée sur l’évaluation de la situation actuelle du secteur et son évolution. Elle devra également reposer sur une meilleure connaissance des territoires pour aboutir à des outils locaux pour des interventions ciblées, selon les besoins spécifiques, dans un esprit de régionalisation et de territorialisation aussi bien dans la politique de l’habitat que pour la production de logements.

Il convient de souligner que le Maroc a fortement investi dans l’amélioration de l’offre de logements afin de résorber le déficit cumulé. Ainsi, des chantiers nationaux phares à finalité sociale ont été lancés. Il y a lieu de citer à ce propos les programmes de 200.000 unités sociales, «Villes sans bidonvilles», l’habitat à faible valeur immobilière, le logement social à 250.000 DH, les villes nouvelles et la mise à niveau urbaine. Des réformes majeures d’ordre juridique, technique et institutionnel ont également été lancées pour accompagner cette dynamique, ce qui a permis de réduire le déficit en logement et l’amélioration des conditions de vie d’un million et demi de personnes ainsi que l’accès de 62% des Marocains à la propriété.

lematin.ma

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