Résidences Dar Saada : Un mix porteur

Au terme de l’année 2018, le Groupe Résidences Dar Saada (RDS) affiche des indicateurs financiers globalement en repli dans un contexte sectoriel morose où le Groupe poursuit son revirement stratégique, visant à renforcer son positionnement sur le segment moyen standing et à lancer un nouveau modèle de logement social « Nouvelle Génération » parallèlement à la création de projets immobiliers en Afrique (le promoteur immobilier a obtenu l’autorisation en 2018 pour la construction d’un projet immobilier de 2 000 unités sur une assiette foncière de 40 ha en Côte d’Ivoire avec la finalisation des premiers témoins).

En chiffres, la société a commercialisé 4 100 unités (vs. 3 572 unités en 2017), dont 30% sont des unités duplex sociales. Par conséquent, la valeur du stock d’unités commercialisées s’établit à 1,7 Mrd Dh contre près de 2 Mrds Dh en 2017. S’agissant de la réserve foncière, RDS dispose d’environ 1 114,4 ha (contre 1 000 ha en 2017), dont près de la moitié est localisée sur l’axe Rabat-Casablanca. La hausse de la réserve foncière du Groupe s’explique notamment par l’acquisition courant 2018 de 39,4 ha à Marrakech, Casablanca et Cabo Negro. Au volet production, le promoteur immobilier a atteint 4 300 unités, dont les 2/3 durant le deuxième semestre de 2018. En termes de livraisons, ces dernières ressortent en dépréciation de 41,8% à 4 200 unités par rapport à 2017 et ce, en dépit de la livraison de la première tranche du projet moyen standing Ocean Palm sis à Dar Bouazza. Dans ce contexte, la filiale du Groupe Palmeraie developpement affiche au compteur des revenus consolidés en repli de 22,6% à près de 1 440 MDH, drainés à hauteur de 63% par le logement social (vs. 91% en 2017), 30% par le moyen standing (contre 5% en 2017) et de 7% par les commerces et équipements (vs. 4% en 2017). En revanche et compte tenu d’une amélioration du mix-produit, notamment la livraison des premières unités du projet moyen standing, conjuguée à l’optimisation des coûts de production et des délais de réalisations des projets livrés, le résultat d’exploitation se hisse de 1,2% à 387,7 MDH pour une marge opérationnelle de 26,9% contre 20,6% au 31/12/2017. Toujours en territoire négatif, le résultat financier consolidé ressort en quasi-stagnation pour se situer à -37,4 MDH contre près de -37 MDH en 2017. A contrario, le résultat non courant renoue avec le vert pour s’établir à 30,2 MDH contre -10,1 MDH consécutivement à la cession d’un actif pour un produit non courant de 19MDH. Au vu de ces évolutions, le résultat net consolidé accuse un léger repli de 0,9% à 327,4 MDH pour une marge nette de 22,7% contre 17,8% en 2017. Les réalisations financières en social ressortent contrastées par rapport à 2017, avec des revenus de 1,2 Mrd Dh (-34,3%), un EBIT de 304,2 MDH (+51,2%) et une capacité bénéficiaire de 266,9 MDH (+40,6%). Compte tenu de ce qui précède, le Conseil d’Administration réuni le 28/03/2019 a proposé la distribution d’un DPA de 3 DH (contre 5,4 DH en 2017). En termes de perspectives sur la période 2019-2020, RDS table sur un niveau de pré-commercialisations de 5 000 unités en 2019 et de 5 500 unités en 2020, des livraisons de 5 500 unités par an pour les deux années, une croissance du chiffre d’affaires, devant être tiré par les segments moyen standing (lancement escompté en 2019 de deux nouveaux projets en parallèle avec la construction des autres tranches des deux projets à Casablanca) et Afrique (contribution aux revenus estimée à 10% à partir de 2019) combinés à des projets sociaux innovants, une hausse cumulée de 8% de la capacité bénéficiaire à horizon 2020, et un budget d’acquisition de 450 MDH à horizon 2020, dont 300 MDH engagés en 2018.

Perspectives med

Commentaire

mood_bad
  • Aucun commentaire.
  • Ajouter un commentaire