10,2 % du PIB, 2 millions d’emplois mais de grandes difficultés de recrutement. L’immobilier souffre d’une image un peu ringarde et peu innovante.
« J’ai trouvé l’appartement de mes parents, je ne savais même pas que cela pouvait être un métier », dit Sophie qui se renseigne d’un stand à l’autre au Forum des métiers de l’immobilier. Ce salon organisé par la Fondation Palladio et le groupe Business Immo – qui ajoutera sans doute le mot « ville » à son intitulé dès l’année prochaine – regroupait en février dernier une soixantaine d’entreprises, 17 écoles et universités, et a accueilli 2.600 visiteurs, des étudiants de niveaux et d’horizons variés venus regarder, écouter, choisir… Ils sont un peu perdus, parfois, devant la multitude des métiers qui leur sont présentés. Une centaine au total, répartie en 8 secteurs : la promotion, la commercialisation, l’investissement, le conseil, l’architecture, l’ingénierie, la construction et la gestion immobilière.
Architectes et ingénieurs d’un côté, agents immobiliers de l’autre… Voilà en gros ce que connaît le grand public du secteur. Qu’est-ce qu’un « asset » ou un « property manager » ? Un conducteur de travaux ? Un développeur foncier ? Ce manque de notoriété est renforcé par une réputation peu flatteuse pour certains. Pourtant, une étude du conseil EY, réalisée pour la troisième année d’affilée, montre que le secteur est en pleine expansion – tiré notamment par l’urbanisation croissante et l’arrivée dans le mode de fabrication et de gestion des villes de nouvelles pratiques liées à l’économie numérique et au partage des usages.
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