À Paris, l’achat d’un logement reste toujours aussi cher. Sur un an, les prix ont grimpé de 6% dans la capitale (contre +6,7% en 2017), selon MeilleursAgents.com qui établit ses statistiques sur la base de données remontées par 11.000 agences. «Le marché immobilier parisien est composé à 30% de propriétaires résidents et donc à 70% de locataires, explique Thomas Lefebvre, directeur scientifique du site de comparaison. Ce sont surtout les plus aisés qui accèdent à la propriété et du fait de leur pouvoir d’achat, continuent de faire grimper les prix». Un seul arrondissement, le IIe, affiche une hausse de prix (+1,8%) inférieure à l’inflation attendue autour de 2% en 2018 (voir notre graphique ci-dessous).
Sur le podium des plus fortes hausses, on trouve le IXe, seul arrondissement à enregistrer une croissance à deux chiffres (+11%) sur un an. Cette performance lui permet d’intégrer le cercle de moins en moins fermé des arrondissements où le prix moyen au m² dépasse les 10.000 euros. «Ces deux-trois dernières années, le IXe a renforcé son attractivité avec l’arrivée de nouveaux commerces et de restaurants autour de son épicentre, la rue des Martyrs, commente Thomas Lefebvre. Les acheteurs ont profité des prix moins élevés que dans d’autres arrondissements pour réinvestir des quartiers comme l’avenue Trudaine qui bénéficie d’une belle vue sur le Sacré-Cœur». Et qui dit «vue sur un monument», dit très souvent «envolée des prix».
Le XIXe, seul arrondissement à moins de 8000 €/m²
Après le IXe, c’est le Ve où les prix ont le plus augmenté. Il fait partie des arrondissements les plus chers de Paris (voir ci-dessous). Sur un an, les prix y ont grimpé de 8,7%, à 11.647 euros le m² en moyenne. Plus discret que les VIe et VIIe, prisés par la clientèle internationale, le Ve est une valeur sûre pour les acheteurs qui visent les grandes surfaces. «Les prix ont tellement grimpé dans les VIe et VIIe que certaines familles, en quête de pouvoir d’achat, ont déménagé dans le Ve», souligne Thomas Lefebvre.