Immobilier : pourquoi Drancy séduit tant les investisseurs

La ville, qui bénéficiera dans quelques années de la proximité des lignes 16 et 17 du Grand Paris Express, voit de nombreux promoteurs acheter des terrains et construire dans la commune.

Sur le papier, ce n’est pas franchement la ville la plus attirante de la région parisienne… Pourtant, Drancy (Seine-Saint-Denis), séduit. A en croire l’étude publiée par le réseau d’agences Guy Hoquet, la ville est même l’une de celles qui ont vu leur prix au m2 le plus augmenter ces derniers mois (+ 17 % en un an). Une hausse subite qui s’explique par le nombre de logements neufs vendus dernièrement, à des prix mécaniquement plus hauts que dans l’ancien.

Et il suffit de se promener dans les rues pour voir le nombre impressionnant de projets en cours. « Cela pousse partout ! confirme Martine, 52 ans, installée à Drancy depuis 1994. Et on voit arriver des gens avec des moyens plus importants que ceux qui habitaient ici. »

«A dix minutes à pied du futur métro»
Dans son dos, un espace de vente installé par Vinci Immobilier, présentant d’élégants appartements avec balcons accessibles au « prêt à taux zéro. » Un peu plus loin, sur l’avenue Marceau, un gigantesque panneau d’Alday Immobilier annonce la vente de biens « de 2 à 5 pièces, à dix minutes à pied du RER B et du futur métro. »

Car la gare voisine du Bourget sera au carrefour de deux lignes du Grand Paris Express, la 16 et la 17. Mais il faudra attendre – au minimum – 2024, avant de le voir circuler. « Oui, mais les gens se mettent à réfléchir, à spéculer, et les prix commencent à grimper », souligne Laurent Betin, mandataire immobilier indépendant. Aujourd’hui, le prix moyen à Drancy s’élève à 2 697 € le m2.

Lui est en charge de la vente d’un appartement de trois pièces. Un bien récent de 66 m2, dans un quartier calme limitrophe de Bobigny et proposé à 205 000 €. « Je sais que je fais des jaloux car beaucoup d’agences aimeraient avoir le mandat à ma place, sourit-il. Des biens comme ça partent très vite. C’est un peu la guerre ! »

Aujourd’hui, la ville reste pourtant mal desservie en transports, embouteillée… Mais elle est à moins de 5 km de Paris et de l’aéroport de Roissy, gros pourvoyeur d’emplois. « Et surtout, elle aura des moyens de transport beaucoup plus fluides dans dix ans, explique Fabrice Abraham, le directeur de Guy Hoquet. Et comme le foncier est beaucoup moins cher qu’ailleurs, cela permet de sortir un prix au m2 qui reste raisonnable. »

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