213.000 m2 placés et 263 transactions immobilières recensées à Casablanca entre 2013 et 2017. Ce bilan sur 5 ans vient d’être rendu public par Statimmo, un GIE regroupant les principaux acteurs opérant sur le marché de l’immobilier de bureaux. Il a été lancé en 2014 à l’initiative de 4 sociétés de conseil en immobilier Carré Immobilier, CBRE, Colliers et JLL.
Deux nouveaux venus viennent s’intégrer à ce groupement d’intérêt économique: Al Manar Développement (Marina) et Casanearshore. Les données de ces acteurs sont transmises régulièrement à un organisme indépendant qui se charge de les consolider et d’en déduire les principales tendances trimestrielles du marché. Les données de Statimmo recensent donc les transactions immobilières (location et acquisition) sur Casablanca en l’absence de statistiques fiables sur le marché.
«Nous avons pour la première fois un track record sur 5 ans qui reflète l’évolution du marché de l’immobilier professionnel à Casablanca», souligne Imane Kabbaj, présidente du Statimmo et DG de CBRE. Il en ressort que depuis 3 ans, la demande est plutôt stable, voire atone (particulièrement pour les années 2015 et 2016). Un retour à la normale est toutefois amorcé dès 2017.
En moyenne, 42.000 m2 sont vendus ou loués chaque année sur la métropole. Quant à l’offre disponible à fin 2017, elle s’élève à 32.000 m2, dont 60% à la location. Or, le plus gros de la demande, près de 80%, est à la location», explique William Simoncelli, DG de Carré immobilier. Cette inadéquation entre l’offre et la demande serait également à l’origine de la tendance baissière des transactions en 2015/2016. Pour la période 2013-2017, le loyer moyen est estimé à 138 DH/m2 (hors taxes et charges).
Les données recueillies sur 5 ans montrent également que certaines zones se sont calmées ou disparues, d’autres émergent. «C’est le cas à titre d’exemple de la route d’El Jadida et Yacoub El Mansour, où beaucoup de chantiers d’immeubles bureaux sont en construction», constate Imane Kabbaj. En revanche, l’effet Marina et Corniche s’est estompée après l’écoulement de l’ensemble de l’offre disponible sur ces zones. Pour sa part, le parc Casanearshore concentre le plus gros de l’offre placée (40%) sur les 5 dernières années.
Ce parc dédié à l’offshoring réunit en effet les conditions requises, notamment par les multinationales et les entreprises étrangères, à savoir: l’emplacement et le prix, qui sont des facteurs déterminants. Ainsi, sur les 5 dernières années, Casanearshore a écoulé près de 85.000 m2, alors que 50.000 m2 sont en cours de développement.
Lancé en 2008, le parc offre aujourd’hui 200.000 m2 d’espaces bureaux et services développés. Il propose en effet une offre intégrée incluant un site totalement fibré, 5.000 places de parking, un guichet unique (CNSS, légalisations, OFPPT, Anapec…).
Sans oublier, les agences bancaires, crèche, cabinet médical, restauration, fitness… Mais la connectivité reste l’un des points faibles de Casanearshore, où chaque jour quelque 26.000 salariés (dont 55% de femmes) intègrent leurs bureaux. Or, aucun moyen de transport en commun ne dessert le site.
«Nous essayons de convaincre les autorités de revoir le tracé du tram», indique Samir Guerraoui, Business Development Director chez Medz Sourcing. En attendant, les employés du site se débrouillent tant bien que mal en prenant des taxis (blancs ou rouges) au niveau de la station du tram «Zenith».
Les nouveautés 2018
Le GIE Statimmo espère étendre bientôt son périmètre d’action sur Rabat. De même, deux nouveaux indicateurs sont introduits en 2018. Il s’agit de la superficie bureaux disponible à Casablanca et le volume d’investissements annuels au Maroc (bureaux, retail et industriel).
leconomiste