Crédits bancaires : La guerre des taux

Les banques rivalisent entre elles pour capter les meilleures parts de marché

L’arrivée des banques participatives va rendre la concurrence plus féroce même si la finance participative fonctionne autrement que les banques classiques. Il faut dire aussi que les clients de plus en plus bien informés font jouer la concurrence entre les banques pour obtenir les meilleures offres.

Face à une concurrence de plus en plus rude sur le marché, les banques n’hésitent plus aujourd’hui à baisser leurs taux d’intérêt pour les crédits immobiliers.

Ainsi, les crédits bancaires à taux fixe démarrent à 4,20% HT pour les durées de 7 ans pour atteindre les 4,90% sur une période de 25 ans. Les taux variables, quant à eux, sont proposés à 3,80% pour le crédit sur 7 ans et 4,20% pour la durée de 25 ans. Il s’agit là des meilleurs taux d’intérêt depuis plusieurs années sur le marché bancaire national.

Et ces taux pourraient encore baisser dans le futur. En tout cas c’est le souhait des promoteurs immobiliers à travers la Fédération nationale de la promotion immobilière (FNPI) qui vient d’élaborer un mémorandum avec de nombreuses propositions afin de rebooster le marché de l’immobilier. Il faut dire que la baisse des taux est directement liée à la baisse du taux directeur.

La banque centrale avait décidé en effet de le baisser, dès 2016. La décision avait été prise par le Conseil de Bank Al-Maghrib qui a réduit le taux directeur de 25 points, à 2,25%, dans le but de soutenir l’activité économique globale du Royaume. Bien évidemment, cette deuxième baisse consécutive devait favoriser la croissance et relancer la dynamique économique grâce à des crédits bancaires avec des taux d’intérêt plus bas au profit des clients.

Si cette baisse avait pour objectif d’engendrer des crédits plus attractifs pour le secteur industriel, les particuliers et le secteur immobilier semblent également en profiter. La concurrence entre les banques de la place fait également baisser les taux de crédits proposés.

Dans un marché de plus en plus mature, les établissements bancaires n’hésitent plus à agir sur les taux pour s’assurer une part de marché plus importante. L’arrivée des banques participatives va rendre la concurrence plus féroce même si la finance participative fonctionne autrement que les banques classiques. Il faut dire aussi que les clients de plus en plus bien informés font jouer la concurrence entre les banques pour obtenir les meilleures offres.

Les crédits à taux variables sont plus tentants mais les particuliers restent encore nombreux à opter pour les crédits à taux fixe. Les avantages du prêt à taux variables sont nombreux (le taux de départ plus faible en comparaison à un prêt à taux fixe avec la possibilité d’une éventuelle baisse qui se répercute sur les mensualités). Mais cette option a des risques également. Le client reste exposé à une hausse des taux et donc à un renchérissement du crédit.

C’est pour cette raison d’ailleurs que les crédits à taux variable sont conseillés pour financer l’acquisition d’un bien sur de courtes durées (moins de 7 ans), le risque d’un renchérissement est ainsi moins grand. Il faut préciser cependant que les banques peuvent offrir la possibilité pour les clients de transformer leur crédit à taux variable à un crédit à taux fixe.

Il existe également des offres pour plafonner les crédits immobiliers à taux variables qui ne vont pas dépasser un certain seuil fixé à l’avance quelle que soit la conjoncture économique (inflation, coût d’emprunt…). A noter enfin que l’Etat garantit à travers la CCG (Caisse centrale de garantie) des crédits à la fois pour les entreprises et les particuliers.

La CCG qui vient de tenir son conseil d’administration a fait savoir que l’activité en faveur des particuliers a progressé de deux points avec 5 milliards de DH de crédits garantis. Dans les détails, le fonds Damane Assakane (Fogarim et Fogaloge) a garanti 3,4 milliards de DH de crédits en 2017 au profit de 17.000 ménages.

Pour sa part, le Fogarim (dédié aux populations à revenus modestes ou irréguliers) a garanti des crédits d’une valeur de près de 2 milliards DH au profit de 11.700 bénéficiaires.

Enfin, le Fogaloge (destiné à la classe moyenne) a garanti des crédits d’une valeur de 1,4 milliard au profit de 5.100 ménages, soit un engagement de la part de la CCG d’une valeur de plus de 700 MDH.

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