Les dernières statistiques publiées par Bank Al Maghrib montrent une décélération de 6,3% à 4,4% de la progression des dépôts à vue auprès des banques et de 4,8% à 4,1% de celle des placements à vue.
En glissement mensuel, l’agrégat M3 a enregistré en septembre 2018 un repli de 0,3% pour revenir à 1 287,4 Mds de DH. Cette évolution recouvre une baisse de 0,6% des réserves internationales nettes et des hausses de 4,9% des créances nettes sur l’administration centrale et de 0,5% du crédit bancaire. La progression du crédit bancaire reflète essentiellement celle des facilités de trésorerie qui se sont accrues de 2,3%. Pour ce qui est des autres catégories, les concours à l’équipement ont accusé une baisse de 1%, tandis que les prêts immobiliers et ceux à la consommation sont restés quasiment au même niveau du mois précédent. En glissement annuel, le rythme de progression de l’agrégat M3 a ralenti de 4,3% en août à 3,5% en septembre. Cette évolution résulte essentiellement de la décélération de 6,3% à 4,4% de la progression des dépôts à vue auprès des banques et de 4,8% à 4,1% de celle des placements à vue, ainsi que de l’accentuation de la baisse des titres d’OPCVM monétaires de 4,4% à 10,2%.
A l’inverse, la croissance de la circulation fiduciaire s’est accélérée de 6% à 7% et celle des comptes à terme de 0,2% à 2,9%. Par contrepartie, la progression des réserves internationales nettes a décéléré de 3,9% à 0,5%, tandis que le rythme d’accroissement des créances nettes sur l’administration centrale s’est accéléré de 7,6% à 13,5% et celui du crédit bancaire de 2,4% à 2,5%. S’agissant du crédit bancaire par objet économique, le rythme de progression des facilités de trésorerie s’est accéléré de 1,3% à 3,1%. A l’inverse, les prêts à l’équipement ont vu leur croissance revenir à 4,1% après 7% le mois précédent. S’agissant des taux de croissance des crédits à l’immobilier et à la consommation, ils se sont quasiment stabilisés à 3% et 5,6% respectivement. Par secteur institutionnel, la progression des concours au secteur non financier a ralenti de 3,5% à 3,2%. Cette évolution est attribuable essentiellement à la décélération de 16,1% à 10,4% de la croissance des crédits aux sociétés non financières publiques. Pour ce qui est des prêts au secteur privé, leur taux d’accroissement est resté quasiment stable d’un mois à l’autre à 2,4%, traduisant la stabilité du rythme tant des crédits aux entreprises privées à 1,1% que de ceux aux ménages à 3,8%. Par branche d’activité, les données disponibles trimestriellement indiquent une accélération du rythme de progression du crédit bancaire de 1,5% en juin à 2,5% en septembre 2018. Les crédits alloués aux entreprises de la branche « Industries manufacturières » se sont accrus de 7,2% au lieu de 5,2%, et ceux aux « Bâtiments et travaux publics » de 5,7% après 2,6%. De même, les concours au secteur des « Transport et communications » ont augmenté de 4,7% après 0,4%. En revanche, le taux de progression des prêts au « Commerce, réparations automobiles et d’articles domestiques » est revenu de 1,5% à 0,2%, tandis que les concours aux entreprises des branches « Electricité, gaz et eau » et « Hôtels et restaurants » ont vu leurs baisses s’accentuer de 6,6% à 7,4% et de 3,7% à 6,1% respectivement.