CIMENT: L’ANNÉE 2018 PROMET D’ÊTRE DIFFICILE

Les professionnels du ciment sont dans l’expectative. Ils n’ont pas de visibilité sur l’évolution du marché jusqu’en décembre 2018. Les ventes atteignent leur plus bas niveau depuis 5 ans.

Les professionnels du ciment font la soupe à la grimace. Dans son édition du jour, L’Economistesoutient que «l’année 2018 est fortement compromise». Le secteur reste installé dans un cycle baissier sans aucune visibilité. Cette situation, qui dure depuis quelques années maintenant, a un effet négatif sur les BTP. Ce qui explique la baisse de 1,74% des ventes de ciment pour un volume de 1,23 million de tonnes, en dépit des chantiers d’infrastructures en cours. «Le plus bas niveau enregistré durant le quatrième mois de l’année depuis 2014». Pire, sur les 4 mois, le cumul des ventes se replie de 5,57% pour se fixer à 4,54 millions de tonnes. Du jamais vu depuis 5 ans.

Le journal attribue cette régression «aux intempéries et aux pluies enregistrées en avril» mais aussi à «la baisse des chantiers immobiliers, surtout dans l’auto-construction, qui représente 60% de l’habitat». Sans oublier le manque de visibilité, dans la mesure où le secteur de l’habitat ne reprend pas. D’autant que les premières mesures du plan de sauvetage sur lequel travail le ministre de tutelle ne sont attendues que pour fin de 2018. Idem pour l’écosystème «Construction et logement», qui n’impactera pas le secteur en 2018.

Dans ce contexte, les investissements ralentissent. «Les mises en chantier marquent le pas car le marché ne pourra pas absorber les productions additionnelles», souligne le journal qui donne l’exemple de l’usine Atlantic Ciment de Settat, toujours pas opérationnelle alors que sa mise en service était prévue pour janvier 2018. L’investissement a dépassé les 3 milliards de dirhams.

L’Economiste constate que les industriels des matériaux de construction continuent à subir de plein fouet la crise, en particulier celle du préfabriqué. Le journal rappelle aussi que les retards de paiement aggravent la situation. «Dans le secteur des BTP, le rallongement des délais peut atteindre jusqu’à 264 jours en moyenne».

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