Bon démarrage des principales activités du secteur secondaire

l’exception du secteur du BTP dont les activités ont accusé un ralentissement au cours du premier trimestre de l’année, après les bonnes performances enregistrées aux troisième et quatrième trimestres de l’année 2017, les principales activités du secteur secondaire ont dans l’ensemble démarré l’année 2018 sous de bons auspices.

C’est le cas du secteur extractif qui a affiché un comportement favorable début 2018 avec notamment une production de phosphate roche, principale composante de ce secteur, en progression de 11,5% au terme des deux premiers mois de 2018, après avoir clôturé l’année 2017 sur une hausse notable de 22%.

Selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), le bon comportement de la demande étrangère adressée au secteur a été de beaucoup dans cette dynamique et que cette évolution s’est faite en phase avec l’augmentation du volume des exportations de phosphate roche de 34,8% à fin février 2018.

Dans sa note de conjoncture du mois dernier, qui annonce des perspectives favorables pour l’activité économique nationale en 2018, la DEPF a aussi noté la bonne tenue du secteur de l’énergie électrique qui a maintenu une évolution favorable au terme des deux premiers mois de l’année 2018.

Selon la note, la production de ce secteur s’est raffermie de 6,7% après un recul de 0,2% il y a une année grâce notamment à la hausse de la production de l’ONEE de 4,2%, portée par le bon comportement de la production d’origine thermique (+32% après +1,8%).

Soulignant que la production privée s’est quant à elle améliorée de 0,5%, après une baisse de 2,6% un mois plus tôt et de 2,4% à fin février 2017.

Ainsi, « compte tenu de cette évolution, les importations de l’énergie électrique se sont repliées, en volume, de 5% au terme des deux premiers mois de 2018, après une hausse de 8,9% une année auparavant, portant la hausse du volume de l’énergie nette appelée à +4,3%, après +1,4% », a relevé la DEPF.

D’après les chiffres de ce département relevant du ministère de l’Economie et des Fiances, la consommation de l’énergie électrique a poursuit son accélération par rapport à la même période de l’année précédente affichant une consolidation de 3,7% au terme des deux premiers mois de 2018, au lieu d’une hausse de 0,5% un an plus tôt.
Les précisons de la DEPF attribuent cette évolution à la progression de la consommation de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension de 3,2% (après +1,3%) et de celle de basse tension de 5,5% (après -2,4%).

L’activité industrielle a également entamé l’année sous de bons auspices. La bonne tenue du secteur manufacturier observée à fin 2017 s’est poursuivie au premier trimestre de l’année 2018, grâce principalement au bon comportement de la demande étrangère adressée au secteur.

A fin mars 2018, la DEPF a noté une évolution favorable des exportations du secteur de l’automobile, de l’aéronautique, de l’industrie alimentaire, du textile et cuir et de l’électronique, qui  se sont raffermies respectivement de 16,5%, de 18,8%, de 4,9%, de 2,4% et de 0,7%.

La tendance a été aussi favorable pour le secteur chimique et para-chimique dont le volume de production des dérivés de phosphates s’est renforcé au terme des deux premiers mois de 2018 de 16,5%.

La progression de la production des engrais phosphatés de 22,9% et celle de l’acide phosphorique de 7,6% ont fortement contribué à cette amélioration, a estimé la DEPF.

Enfin, la seule ombre au tableau concerne l’activité du secteur du BTP qui a, en partie, été affectée par les fortes précipitations enregistrées au cours de cette période, accusant ainsi un ralentissement au cours du premier trimestre de l’année 2018.

Selon les données se rapportant à ce segment, la consommation de ciment a enregistré un recul  de 6,9%, après une baisse de 4,7% relevé à fin mars 2017.

Selon la DEPF, la baisse des ventes de ciment a concerné l’ensemble des régions du Royaume. Seules quatre régions, Marrakech-Safi, Dakhla-Oued Eddahab, Laâyoune Sakia Elhamra et Drâa-Tafilalet, ont enregistré des hausses respectives de 7,6%, 32,7%, 8,1% et 4,5%».

Quant au financement des opérations immobilières, elle a noté une progression de 3,5%, à 259 milliards de dirhams, de l’encours des crédits alloués au secteur à fin février 2018.

Selon les précisions de la Direction des études et des prévisions financières, «cette évolution recouvre la hausse des crédits alloués à l’habitat de 3,6%, et l’augmentation de ceux attribués à la promotion immobilière de 1,2% après -0,1% une année auparavant».

Libération

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