Résidences fermées, un concept en émergence au Maroc

Ce phénomène urbanistique prend de plus en plus d’ampleur

Ce concept à l’américaine a démarré au Maroc dans les grandes villes où des lotissements haut standing (appartements et villas) ont fleuri donnant ainsi naissance à de nouveaux quartiers.

Elles sont considérées comme l’une des innovations urbanistiques du Maroc. Les résidences fermées ou autrement dit résidences sécurisées connaissent un grand engouement de la part des acquéreurs. Et pour cause : le cadre communautaire que ce produit immobilier offre aux résidents. Un environnement sain et paisible permettant de vivre dans un voisinage sécurisé et harmonieux. «Il s’agit d’un produit relativement nouveau qui a émergé sur le marché ces cinq dernières années et qui prend de plus en plus d’ampleur», nous explique Mohammed Benjelloun, vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI).

Ce concept à l’américaine a démarré au Maroc dans les grandes villes où des lotissements haut standing (appartements et villas) ont fleuri donnant ainsi naissance à de nouveaux quartiers. Ce phénomène prend une importance particulière dans les zones limitrophes aux villes. A Casablanca, on observera une prolifération de ces projets immobiliers, notamment à Dar Bouazza, Bouskoura ou encore à proximité de l’aéroport Mohammed V. Les lotissements privés assurent en effet confort et parent essentiellement au problème de sécurité.

Barrières de sécurité, portières automatiques, espaces verts … autant de paramètres qui séduisent les acquéreurs en quête de quiétude. Le concept des résidences fermées puise son originalité dans l’intimité que cet espace assure aux propriétaires. Certes, ce genre de résidence n’est pas à la portée de toutes les classes sociales, mais constitue l’avenir du marché immobilier marocain.

Le développement de ce type d’habitation n’a pas été facile pour les promoteurs dans la mesure où des ajustements devaient être apportés, notamment en termes de titrisation des parcelles et de plans d’aménagement adaptés. «Il nous a fallu vraiment pousser pour contraindre un petit peu les autorités administratives et urbanistiques à faire place à ce genre de produits», explique le vice-président de la FNPI.

Outre la sécurité, la deuxième motivation qui pousse aujourd’hui les Marocains à acheter dans de telles résidences est le «coût moindre» de gestion collective que ces projets entraînent. Les résidents partagent entre eux des charges qui pourraient revenir beaucoup plus cher s’ils avaient opté pour une demeure individuelle. Citons en l’occurrence le syndic qui est, aujourd’hui, un critère déterminant pour l’achat d’une copropriété. «La vie n’est agréable dans les résidences fermées que si le syndic est bon. Dans un avenir proche les gens n’achèteront plus les promoteurs mais plutôt le syndic», assure dans ce sens Reda Bennani Dakhama, syndic professionnel. Celui-ci interpelle ainsi les futurs acheteurs à se mettre dans l’esprit qu’une résidence fermée est avant tout une copropriété. Ainsi, chaque copropriétaire a des droits et des obligations définis à la fois par la loi sur la copropriété et le règlement de la copropriété. «99% des gens qui signent chez le notaire ne récupèrent pas ce document qui est très important dans la gestion de leur quotidien», explique-t-il.

Quant à la nécessité d’avoir recours à un syndic professionnel pour la gestion de cette copropriété, M. Dakhama a souligné l’absence de cadre juridique qui régit l’exercice de ce métier. L’urgence étant de conditionner l’accès à cette profession par certains prérequis, notamment l’obtention d’agrément ou autorisation par le ministère de tutelle.

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