Plouescat. Développer le logement pour gagner des habitants

Selon l’Insee la population de la commune passe de 3 609 à 3 471 habitants entre les recensements 2010 et 2015. Une diminution qui ne laisse pas le maire indifférent.

Entretien
Daniel Jacq, maire de Plouescat.

Comment pensez-vous faire venir de la population à Plouescat ?

Il n’y a qu’une solution, créer du logement. Les jeunes ménages vont ailleurs à cause du prix du foncier. Une amorce s’est faite en 2014, avec le projet de lotissement de la rue de Brest et les dix logements sociaux qui devraient être livrés avant l’été. Dans le Haut-Léon, cent demandes d’installations de familles, dont vingt-cinq à Plouescat, sont recensées selon Finistère Habitat. La commune est visiblement attrayante. Il n’y aura pas de grosses entreprises, mais nous avons tous les services, artisanat, écoles… La volonté municipale est de créer du logement accessible aux jeunes ménages. Nous avons acheté 2 ha en prolongement de Streat-an-Illis pour élargir le bourg, côté nord, et contrebalancer le prix du m2 habitable en zone côtière et créer un nouveau lotissement. Les cabinets d’architectes Baillot, et A & T Ouest, présenteront un plan d’aménagement de nouveau lotissement de vingt-cinq à trente logements. Tout en réfléchissant à faire le lien avec Le Méchou, voire Kerjoly en direction de Porsguen. Le prix du m2 sera abordable par comparaison avec celui pratiqué dans les communes voisines.

Quels types de logements seront construits ?

Des T3 ou T4 sur une surface de 400 à 500 m2 en donnant une priorité aux familles avec enfants scolarisables. J’espère aussi que la barre des dix-sept naissances sera dépassée. Il y a eu, l’an dernier, quarante et un permis de maisons individuelles, rénovation et extension. Cent treize dossiers de déclarations préalables de travaux ont été déposés.

Si l’on parlait du dossier médical ?

Je comprends l’inquiétude de la population face à la diminution de médecins. Le conseil municipal n’a pas délibéré et une discussion est en cours. Donc, pour l’instant, je ne peux rien avancer. Ce qui est sûr, c’est que l’Agence régionale de santé n’investira pas. On n’est pas dans un désert médical. Et doit-on être complice d’une politique nationale qui tend vers des médecins fonctionnaires ?

Quel est votre bilan à mi-mandat et quels sont les projets jusqu’à 2020 ?

Satisfaction d’avoir rendu le réseau d’eau à 85 % de son rendement. Ambiance et responsabilisation du personnel au travail. J’ai démarré mon mandat seul avec de l’expérience. Les adjoints ont vite appris et je me repose sur des compétences. Il va nous falloir travailler sur la mise en accessibilité aux personnes à mobilité réduite des bâtiments communaux tels que La Poste, la salle du conseil. Et veiller à l’amélioration du réseau routier. La mise en sécurité du clocher et des clochetons sera une de nos priorités.

Source : ouest-france.fr