L’immobilier marocain s’exporte à l’étranger

Plusieurs entreprises investissent notamment dans les pays africains

Les promoteurs marocains veulent inverser la tendance en améliorant sensiblement les performances des marchés subsahariens, et ce malgré les défis rencontrés. Les acteurs marocains se basent ainsi sur des projets de construction florissants, notamment dans des pays comme la Côte d’Ivoire ou encore le Sénégal.

Ces dernières années, l’immobilier marocain a commencé à s’exporter à l’étranger. C’est ainsi que plusieurs opérateurs connus à l’échelle nationale mènent plusieurs projets dans les pays de l’Afrique subsaharienne. Grâce au dynamisme du marché de l’immobilier durant les deux dernières décennies au Royaume, les opérateurs immobiliers marocains ont acquis une expertise qui leur permet aujourd’hui de piloter des projets au-delà des frontières. Le choix des pays africain n’est pas fortuit. En effet, les marchés dans les pays subsahariens représentent des opportunités car la demande y est croissante. Dans ce sens, la population à l’échelle continentale pourrait tripler d’ici les quatre prochaines décennies. Selon certaines projections, la population urbaine va atteindre à l’horizon 2050 pas moins de 1,2 milliard d’habitants. Il est vrai que les marchés africains représentent quelques difficultés liées notamment au foncier, au niveau de vie ains qu’au taux de bancarisation, mais les entreprises marocaines comptent capitaliser sur leur expérience et expertise pour réussir leurs projets à l’étranger. Concrètement, les promoteurs marocains veulent inverser la tendance en améliorant sensiblement les performances des marchés subsahariens, et ce malgré les défis rencontrés.

Les acteurs marocains se basent ainsi sur des projets de construction florissants, notamment dans des pays comme la Côte d’Ivoire ou encore le Sénégal. Il compte également sur l’appui des autorités gouvernementales marocaines qui travaillent à mettre en place un partenariat stratégique avec les opérateurs immobiliers subsahariens. Il est également question de faciliter les échanges d’expériences et de savoir-faire grâce au modèle de production immobilière du Maroc. Il faut dire que le Royaume mène depuis quelques années déjà une véritable stratégie pour la promotion de la coopération Sud-Sud dans différents domaines et pas seulement celui de la promotion immobilière. Le Maroc partage également son expérience dans la formation dans les domaines du BTP.

Pour rappel, le Maroc, à travers l’OFPPT, œuvre depuis plusieurs années déjà en faveur du développement de la coopération Sud-Sud dans le secteur de la formation professionnelle. De nombreux champs de collaboration ont été lancés, en opérationnalisant les 54 accords déjà conclus, notamment l’accompagnement à la mise à niveau des dispositifs de formation, de processus d’ingénierie de la formation initiale et continue, la formation des formateurs, des cadres et du personnel technico-pédagogique…

Le Royaume contribue également à la mise en place de 8 Centres de formation créés par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable au Mali, au Gabon, en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry, au Sénégal, en Ethiopie, à Madagascar et au Nigeria; dans les domaines du BTP, hôtellerie-restauration, de la logistique et de l’entrepreneuriat. 4 parmi ces Centres sont en cours de construction.

De plus, l’OFPPT réserve 1.000 places pédagogiques annuellement aux stagiaires africains, contre 32 stagiaires en 2005/2006 seulement. Par ailleurs, l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pourrait offrir aux investisseurs des deux côtés de nouvelles perspectives.

Les chiffres sont édifiants puisque pour la seule année 2015, le flux total d’investissements directs étrangers marocains dans la communauté s’élevait à 153 millions de dollars. De 2010 à 2014, les stocks d’investissements directs étrangers marocains y ont pratiquement doublé, passant de 492 millions de dollars à 976 millions de dollars.

Une étude d’impact sur l’adhésion du Royaume avait montré que «le Maroc a déjà signé avec huit pays membres neuf accords bilatéraux d’investissement, dont trois sont actuellement en vigueur. Ces accords sont différents de par leur substance, et l’accès du Maroc au statut de membre à part entière de la Communauté pourrait donner lieu à un accroissement de l’investissement au sein du bloc régional». Sur le plan financier, il est indiqué que les banques marocaines participent largement de nos jours à l’animation du système financier de l’espace CEDEAO puisqu’elles ont une présence de plus en plus marquée. «La présence des grands groupes marocains du secteur de la banque et de l’assurance est clairement un signe de l’intérêt porté par les opérateurs économiques marocains au marché ouest-africain et au dynamisme de ses économies. Ce secteur peut également jouer son rôle de levier pour attirer plus d’investissements vers d’autres secteurs».

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