Le pouvoir d’achat immobilier des Français en hausse de 31 % depuis 10 ans

Le pouvoir d’achat immobilier des Français a sensiblement progressé au cours des 10 dernières années, notamment en 2017. Les ménages peuvent aujourd’hui s’offrir 14 % de surfaces supplémentaires.

Les Français peuvent s’offrir des logements plus grands qu’il y a 10 ans
La capacité d’acquisition immobilière des Français aura terminé l’année 2017 à un niveau élevé : les ménages étaient en mesure d’acheter 14 % de surfaces supplémentaires comparées à leur capacité moyenne de long terme. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée par BNP Paribas Real Estate. « La capacité d’acquisition immobilière des ménages a considérablement évolué de 2007 à 2017, progressant de 31 % sur l’ensemble de la France. Sur cette période, les prix des logements ont peu évolué tandis que les revenus ont modérément progressé, mais la baisse des taux d’emprunt de plus de 300 points de base explique la majeure partie de la forte capacité d’acquisition des ménages aujourd’hui », explique Olivier Bokobza, Directeur général du Pôle Résidentiel de la société.

Évolution Pouvoir Achat Immobilier Ménages

Une capacité d’achat « boostée » par les taux de crédit favorables
Si les prix des logements, qui ont peu évolué au cours des 10 dernières années, expliquent assez peu cette forte évolution de la capacité d’acquisition, c’est le cas des revenus des ménages, qui, eux, ont significativement progressé (+ 15 %), à des rythmes supérieurs à ceux de l’inflation (+ 13 %). Cependant, le nombre de ménages a augmenté de 9 % sur la même période, presque deux fois plus vite que la population (+ 5 %). C’est le résultat de phénomènes sociétaux bien connus : mise en couple plus tardive, augmentation de la monoparentalité, etc. Au global, le revenu par ménage n’aura donc que très modérément progressé (+ 5 %) en l’espace de 10 ans. C’est surtout l’évolution des conditions de financement qui explique la quasi-totalité (87 %) de l’augmentation de la capacité d’acquisition des ménages, avec une forte baisse des taux d’emprunt et des durées moyennes de remboursement assez stables, passant de 225 à 217 mois.

Chiffres clés
Au cours de l’année 2017, la capacité d’acquisition affiche néanmoins une légère diminution (- 3 %).

Une bonne dynamique de marché malgré des prix en hausse
Même si la hausse des prix s’observe dans la plupart de l’Hexagone en 2017 (+ 4,4 % en moyenne), son rythme d’évolution reste très différencié selon les villes, comme l’indique le baromètre LPI-SeLoger. Bordeaux est en tête des progressions annuelles (+ 12,7 %), suivie par Brest (+ 9,3 %), Lyon (+ 8,5 %), Lille (+ 7,8 %) et Paris (+ 7,7 %). Pour 2018, la plupart des indicateurs permettent de tabler sur une poursuite de la bonne dynamique des marchés. « D’une part, la croissance du produit intérieur brut devrait être à nouveau forte (2,4 % après 2 % en 2017). La confiance des ménages reste bien orientée, avec des opinions favorables sur leur situation financière, l’évolution du chômage et l’opportunité de réaliser des achats importants. D’autre part, même si les taux obligataires pourraient progresser au cours des prochains trimestres, la hausse restera limitée », selon Richard Malle, Directeur de la Recherche du groupe.

edito.seloger.com

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