Le projet de restauration et de valorisation de la conserverie suit son cours dans la perspective d’une fin des travaux, fin 2019.
« Il s’agit d’un projet complexe du fait de la nature des immeubles et des collections classés Monuments historiques et de la multiplicité des partenariats publics qui requiert, pour chacun, le respect des procédures spécifiques », annonce Jean Laouénan, adjoint à la mairie et cheville ouvrière du projet.
La commune a souhaité sécuriser le cadre juridique du projet (propriété) ce qui a nécessité un temps supplémentaire de négociation et de formalisation. Cela étant, tout se met en oeuvre dans la perspective d’une fin de travaux pour la fin de l’année 2019.
Préselectionné par la mission Stépane Bern
La commune a acquis la propriété de la totalité des immeubles et des collections pour 86 100 € à la fin de l’année 2017. Un cadre juridique plus approprié que celui du bail emphytéotique préexistant puisque le projet est essentiellement financé par les deniers publics et qu’il constitue également la condition d’éligibilité à certaines subventions et à la récupération de la TVA. « Les orientations du projet arrêtées, le transfert de propriété réalisé, le plan de financement adopté par le conseil municipal du 27 novembre 2017, l’année 2018 est décisive pour le lancement opérationnel du projet », continue Jean Laouénan.
Le chantier des collections doit être entrepris pour réaliser sur les objets mobiliers de la conserverie un inventaire détaillé, un diagnostic et la préconisation des mesures de sauvegarde et de restauration.
Ce chantier comprend une phase d’étude préalable et une phase opérationnelle de protection et de restauration. Cette dernière sera réalisée par des artisans dans les différents domaines sous le contrôle d’un prestataire agréé et avec la participation de l’association des Amis de la conserverie Le Gall. Les services techniques étaient mobilisés, jeudi matin, pour déménager la majorité des meubles de la conserverie. Ces derniers ont fait l’objet d’un classement aux Monuments historiques, au même titre que les immeubles. Ils ont été entreposés dans les réserves de la commune par mesure de sauvegarde pour y être diagnostiqués.
L’étude de scénographie est programmée en simultanéité. Comme le chantier des collections, elle vient de faire l’objet d’un appel d’offres. Cette étude, va, sur la base du projet scientifique et culturel, définir les façons, les moyens, les aménagements, les supports, pour présenter la conserverie au public.
« Une étude à finaliser en 2018 pour des travaux réalisables en 2019 », dit Jean Laouénan. Les travaux de restauration immobilière démarreront au dernier trimestre 2018. La première tranche concernera les ateliers de l’usine et le laboratoire des sauces.
Le coût global du projet comprend l’acquisition du site et des collections, les différentes études, les travaux de restauration immobilière et des collections, les travaux de scénographie, pour 1,6 million € HT. Compte tenu du classement Monument historique national, d’une part, et de l’intérêt patrimonial et territorial, le projet a reçu sans réserves, le soutien des différentes collectivités publiques. La collecte de fonds privés est également ouverte via la Fondation du patrimoine et d’autres fondations. Le projet vient d’être présélectionné par la mission Stéphane Bern. Les différents cofinancements devraient couvrir 80 % du coût du projet, soit un autofinancement communal restant de l’ordre de 300 000 €.
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