Finance participative : L’écosystème s’enrichit

Une panoplie d’instruments verra le jour entre 2019-2020

Le besoin en financement immobilier et automobile est couvert par les banques participatives de la place à hauteur de 80% contre 60% pour le financement à l’équipement.

L’écosystème de la finance participative est en perpétuelle construction. Depuis sa création il y a plus de deux ans, la sphère de la finance participative ne cesse de s’étoffer pour répondre à un grand besoin en financement. A ce jour, la finance participative couvre 90% des besoins des particuliers, 75% de ceux des professionnels et 50% des attentes des entreprises. Et d’importantes choses sont à venir, notamment l’élargissement de l’offre du financement immobilier participatif aux promoteurs immobiliers et la construction pour les particuliers ainsi que l’entrée en vigueur de l’assurance Takaful qui ne tardera pas à se faire. En somme, le besoin en financement immobilier et automobile est couvert par les banques participatives de la place à hauteur de 80% contre 60% pour le financement à l’équipement.

Quant aux placements et épargne, l’émission Sukuk ayant eu lieu courant 2018 et le déploiement de Wakalat istitmar ont permis aux 5 banques participatives du Maroc de répondre à pratiquement 50% des besoins. Ces chiffres dressés en marge de l’annonce des résultats financiers du premier exercice d’Umnia Bank illustrent clairement la tendance d’un secteur certes naissant, mais à fort impact. L’année 2019 s’annonce bien, les opérateurs de la place s’attendent au lancement de nouveaux produits qui enrichiront leurs offres. Les deux premiers mois de l’année ont été marqués par la mise sur le circuit d’approbation de trois nouveaux contrats, en l’occurrence Ijara, Salam et les comptes d’investissement participatifs qui contribueront à approfondir l’offre des banques participatives par rapport aux dépôts.

Pour 2020, les banques participatives s’attendent au lancement des contrats relatifs à Istisnaâ, Moucharaka, Moudaraba et les engagements par signature pour les entreprises ainsi que les garanties CCG.

«Tous ces efforts ont été réalisés grâce à une implication très forte de l’ensemble des autorités de régulation que ce soit la banque centrale, l’Autorité de contrôle des assurances ou l’Autorité de marché des capitaux en parfaite symbiose avec le Conseil supérieur des ouléma qui labellise les contrats», souligne à cet effet Abdessamad Issami, président du directoire d’Umnia Bank. En commentant le développement de l’écosystème de la finance participative, Abdessamad Issami assure que la récolte a été excellente à travers l’ensemble des contrats déployés. Outre l’ouverture des comptes bancaires, les banques participatives ont financé les clients à travers la Mourabaha immobilière et la Mourabaha auto. Les industriels ont également profité de cette offre participative en recourant à la Mourabaha équipement.

Les banques participatives ont contribué à dynamiser les opérations monétiques aussi bien au niveau national qu’international. En 2018, les banques participatives ont recruté plus de 50.000 clients à travers un réseau bancaire portant sur une centaine d’agences. L’exercice a par ailleurs connu le recrutement de 800 collaborateurs et l’émission des premiers Sukuks souverains ayant connu un franc succès avec une sursouscription qui avoisine les 3,6 fois. L’investissement des actionnaires des banques participatives a frôlé les 2,4 milliards de dirhams dont près de 650 millions de dirhams ont été apportés par les partenaires étrangers. Ce qui a permis une collecte de l’ordre de 1,7 milliard de dirhams à fin février 2019. Les financements se sont élevés pour leur part à 4,85 milliards de dirhams distribués à hauteur de 4,4 milliards de dirhams pour le secteur de l’immobilier.

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