Bouygues Immobilier quitte le Maroc

Après la fin de la commercialisation du projet Les Faubourgs d’Anfa, Bouygues Immobilier quitte le Maroc. La cause de ce départ ? Un manque de “visibilité” sur le marché.

Nous irons à la conquête d’autres villes. On s’attaquera notamment au moyen standing”, nous déclarait Martin Desveaux, le directeur général de Bouygues Immobilier Maroc, en mai 2018. Depuis, Martin Desveaux a quitté son poste en juillet dernier, et Bouygues Immobilier s’apprête à son tour à quitter le Maroc. C’est ce que révèle le quotidien L’Economiste dans son édition du 2 juillet. “Une décision qui sera actée vers la fin de l’année”, écrit le quotidien casablancais.

Ali Bencheqroun, directeur général de Bymaro (filiale marocaine de Bouygues Bâtiment International, spécialisée dans les projets de bâtiments et de génie civil) et directeur de Bouygues Bâtiment International pour l’Afrique et le Moyen-Orient, nous confirme l’information. La raison de ce départ ? “Le marché de l’immobilier est devenu restreint au Maroc. Comme il n’y a pas de visibilité, et que le marché reste tendu, Bouygues Immobilier a décidé de quitter le Maroc”, nous explique le responsable. L’Economiste explique aussi ce départ par l’échec de l’entreprise dans l’attribution du marché du nouveau siège de Crédit du Maroc. Le nouveau bâtiment, baptisé “les Arènes”, sera finalement construit par Yamed Capital.

Bouygues Immobilier Maroc cessera ses activités au royaume après la fin de la commercialisation du projet “Les Faubourgs d’Anfa” à Casablanca. Pour ce projet haut standing, “la commercialisation s’est plutôt bien passée, elle se termine”, nous annonce Ali Bencheqroun. Cependant, “il n’y a pas d’autres opportunités de marché dans la partie immobilière actuellement”, nous dit-il.

Qu’en est-il des deux autres filiales du groupe français Bouygues au Maroc, Bymaro et Colas (spécialisée en travaux publics) ? “Bymaro et Colas se portent bien. Il n’y a pas de problématique particulière par rapport à ces structures au Maroc. Ce sont des structures qui sont plus pérennes. Elles existent au Maroc depuis 25 ans, si ce n’est cinquante pour certaines, et donc à ce titre-là elles connaissent très très bien leur marché et sont implantées”, rassure Ali Bencheqroun.

“Nous avons créé une structure qui s’appelle Linkcity, et qui fait du montage immobilier. Cette structure est opérationnelle depuis un an et demi”, se félicite-t-il. Le signe que Bouygues est toujours intéressé par le marché marocain.

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