Alliances accélère son désendettement

Le groupe Alliances revient de loin, de très loin. Trois ans à peine après avoir déclaré des pertes de l’ordre d’1 milliard de DH et 8,5 milliards de DH de dettes, le promoteur immobilier est en passe d’effacer la quasi-totalité de son endettement. Comme nous l’annoncions dans notre édition du 9 mars 2018, il a obtenu le visa de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) pour lancer la seconde phase de réduction de sa dette privée qui s’élevait à l’époque à près de 5 milliards de DH. «Cette deuxième phase de réduction de la dette privée est une opération structurée complexe à laquelle l’AMMC a apporté son soutien», confie en exclusivité Ahmed Ammor, DG du groupe. Il s’agit de faire participer les détenteurs de la dette privée du groupe, en particulier les OPCVM qui n’ont pas participé à la première phase pour des raisons réglementaires puisqu’ils ne peuvent détenir des actifs immobiliers dans leur bilan. «Nous avons donc entrepris des négociations avec eux et l’AMMC en vue d’une titrisation d’actifs pour leur permettre de participer à l’opération», souligne Ammor. Une fois réalisée, cette phase II aboutira à «une cession d’actifs de l’ordre de 1,1 milliard de DH et une réduction supplémentaire de la dette du même montant». Cela s’ajoutera aux réalisations de la première phase qui s’était soldée par un montant de cessions d’actifs de l’ordre de 2,3 milliards de DH dont 1,8 milliard de réduction de dettes.

Le management se réjouit donc de ce bilan qu’il qualifie de positif avec une réduction de la dette globale de 65%, qui représente en valeur pas moins de 5,6 milliards de DH entre dette bancaire (quelque 1,8 milliard de DH), dette privée Phase I et II (près de 3 milliards de DH) et remboursements de la dette bancaire à la livraison des biens. Aujourd’hui, le groupe ne devrait plus «inscrire» que 2,9 milliards de DH de dettes dans ses comptes alors qu’ils culminaient à 8,5 milliards de DH en 2015. Sans parler de la charge financière qui en découlait qui atteignait les 600 millions de DH. Aujourd’hui, les intérêts de la dette seraient réduits de 80% à près de 100 millions de DH par an. «Ces résultats nous permettent d’entamer l’avenir avec une situation financière totalement assainie», se réjouit Ammor.

Le reliquat de la dette (2,9 milliards de DH) sera à la fois remboursé via la réalisation des projets en cours pour ce qui est des engagements envers les banques et reprofilé pour les détenteurs d’obligations. L’objectif est d’effacer la totalité de la dette bancaire d’ici fin 2018 pour fixer l’endettement global à moins de 2 milliards de DH.

Leconomiste.com

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