L’Association marocaine des agences immobilières (AMAI) et la Fédération nationale de l’immobilier de France (FNAIM) ont signé, jeudi à Casablanca, une convention de partenariat portant, notamment, sur la formation des membres de l’AMAI et le renforcement des collaboration d’affaires entre les deux parties.
En vertu de cet accord, signé sous l’égide du ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Abdelahad Fassi-Fihri, la FNAIM apportera son expertise et son soutien à l’AMAI dans le choix de salons immobiliers qui se tiennent en France pour promouvoir les offres immobilières marocaines, l’organisation en France d’un colloque national sur l’immobilier, l’élaboration de propositions pour accompagner l’action de l’AMAI en faveur du projet de loi au Maroc relatif à l’exercice de l’activité d’agent immobilier.
Les professionnels français s’engagent, de manière générale, à apporter leur expertise à leurs homologues marocains dans tous les domaines inhérents à l’exercice de l’activité d’agent immobilier.
L’école supérieure de l’immobilier de la FNAIM pourra animer, pour le compte de l’AMAI, des sessions de formation pour ses membres dans les différents domaines de l’immobilier, aux termes de la convention paraphée d’un colloque intitulé « la nécessaire réglementation des métiers de l’immobilier pour le développement du marché».
La convention engage, en outre, les deux parties à faire leurs meilleurs efforts pour permettre à leurs membres de développer des conventions de collaboration pour accompagner, sur leurs marchés respectifs, la réalisation d’investissements immobiliers.
Dans une allocution, Fassi-Fihri a expliqué que les différentes régions du Royaume sont confrontées actuellement « à une tendance vers la croissance du taux d’urbanisation des villes et leurs périphéries (60%), ainsi que d’autres défis qui nécessitent en permanence la conjugaison des efforts des différents acteurs, pour répondre aux besoins croissants des populations en matière d’infrastructures, d’équipements, d’amélioration du cadre d’habitabilité et d’accès à un logement abordable selon les capacités financières des différentes couches sociales ».
En effet, a-t-il relevé, le secteur de la promotion immobilière est « un secteur dynamique tributaire de l’évolution de la nature de la demande en logements, la disponibilité et la mobilisation des supports fonciers, des conditions d’adaptation des programmes d’habitat aux différentes contraintes et spécificités des territoires ».
L’État poursuit, de son côté, les efforts de veille pour l’amélioration des performances du marché de l’immobilier, l’optimisation de ses acquis et opportunités et la mise en œuvre de nouveaux programmes visant à satisfaire la demande en logements, réguler le marché immobilier et veiller à la réalisation des programmes et projets d’habitats en y intégrant les concepts de développement durable et de qualité, a insisté le ministre.
Revenant sur la finalité du colloque traitant de la réglementation des métiers de l’immobilier, le président de l’AMAI a indiqué que cette rencontre traduit la volonté de l’association d’accompagner les politiques nationales pour le développement de l’immobilier et de toutes les professions qui y sont liés, du fait qu’elle considère l’activité de ses membres comme un maillon d’une grande chaîne, qui participe à l’une des étapes les plus cruciales, celle de la commercialisation.
La convention signée avec les professionnels français va dans ce sens, en contribuant au renforcement de la formation des agents immobiliers, à la mise à leur disposition de l’expertise nécessaire et au développement des relations commerciales, a-t-il fait remarquer.
Le président de la fédération nationale de l’immobilier de France, Jean-Marc Torrollion a rappelé que la FNAIM est une union de syndicats professionnels qui fédère près de 10 000 entreprises professionnelles de l’immobilier qui exercent principalement des activités de transactions immobilières, de gestion immobilière et de syndic de copropriété, constituant, de ce fait, la première organisation professionnelle du secteur dans l’Hexagone.
Torrollion a noté que le partenariat scellé avec l’AMAI permettra d’échanger sur leurs métiers et les perspectives de synergies possibles entre professionnels de l’immobilier marocains et français.