Logement d’à peine 3m² : l’appartement-ruche fait le buzz à Barcelone

Pour échapper à la hausse des loyers, une start-up espagnole installe un nouveau concept d’habitat très mini, qui ne fait pas l’unanimité.

Résider dans Barcelone avec un budget d’étudiant ou de vendeur à mi-temps ? Oubliez ! Le loyer moyen y frôle les 1 000 €. « Spéculation immobilière et gentrification poussent les personnes aux revenus les plus faibles à quitter la ville. Mais grâce à nos ruches, cela ne sera plus le cas », avance fièrement Victoria Cerdan, cofondatrice d’Haibu 4.0.

Sa start-up a rapidement séduit, avec ses minichambres à partir de 150 € mensuels. Haibu 4.0 assure avoir déjà reçu plus de 1 400 demandes, alors que les travaux dans ses différents édifices ne sont pas achevés. La ruche offre des zones communes classiques : cuisines, douches, salons. La surprise, ce sont les chambres, ou plutôt des « habitacles ». Moins de 3 m2 de superficie et 1,20 m de haut, ce qui permet d’en superposer deux sous un plafond standard.

« Ce n’est pas un logement, c’est un cercueil ! »
« Ce projet n’a pas sa place à Barcelone », s’indigne Janet Sanz, adjointe au maire en charge de l’urbanisme. « Ce n’est pas un logement, c’est un cercueil ! » renchérit David Fernàndez, leader de la gauche anticapitaliste. Pour la mairie, la ruche « ne remplit en aucun cas les normes pour vivre avec dignité ». Elle a fait geler les travaux.

Une procédure abusive selon l’entreprise, qui fait valoir qu’elle ne loue pas des chambres mais un accès à la ruche avec ses zones communes et privées. « Ce n’est pas un habitat de longue durée, simplement une étape pour des personnes en période de transition », défend Victoria Cerdan.

Si un accord est finalement trouvé avec la mairie, les premières ruches ouvriront l’an prochain à Barcelone. La start-up installera en novembre un bureau à Paris, où elle espère un accueil plus enthousiaste

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